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Carnet de voyage

AprĂšs une belle pĂȘche Ă  l’information de Thomas, on a virĂ© vers le port de Setto pour prendre le ferry. Direction l’üle de Ikeshima, abandonnĂ©e depuis 2001 suite Ă  la fermeture de la mine de charbon. Pas de crise du logement ici, il ne reste que ~80 habitants qui ont choisi de rester, mais elle a dĂ©jĂ  abritĂ© plus de 7700 personnes. Exception faite de quelques services vitaux pour les derniers rĂ©sidents, tout est laissĂ© Ă  l’abandon.

flippant
Flippant l'aigle

On se croyait dans un film post-apocalyptique. Au milieu de la ville tout Ă©tait calme, sans un bruit et pourtant on a l'impression d'ĂȘtre observĂ©. Quand tout Ă  coup un cri retentit, dĂ©chirant le silence, c’était Flippant. Flippant, c'est le nom de l'aigle en chasse qui a poussĂ© son cri.

Lors de l’exploration intĂ©rieure d’un immeuble, Thomas a senti que quelque chose lui touchait le dos. Pour Ă©viter d’avoir Ă  passer la nuit avec les fantĂŽmes, on a repris le ferry pour retourner sur le “continent” un peu plus tĂŽt que prĂ©vu. Non non non, on avait pas peur du tout.

Finalement sur le retour on a fait une petite pause contemplative du soleil couchant en se remémorant les aventures effrayantes de la journée.

Superbe journée, on a adoré!

On a quittĂ© notre jolie maison sur la colline pour se diriger vers Takachiho. 3h de route, on s’est passĂ© le volant pendant des petites pauses.

On est arrivé aux gorges de Takachiho pour admirer une petite riviÚre d'une jolie couleur turquoise nichée entre deux parois verticales montrant les signes de l'activité sismique locale.

repas
Un pouce pour se rassurer

Puis on a rejoint notre Ryokan (auberge traditionnelle). Le souper servi a l'auberge était trÚs typique, avec pas mal d'expériences culinaires inédites. Le poisson fris m'observait avec ses gros yeux blancs et la bouche grande ouverte. Je me sentais pas à l'aise.

Une fois la panse pleine, on a foncé vers un spectacle de danse qui raconte des légendes locales. C'était là aussi un dépaysement total.

À la recherche de la grotte

plateau
Tenues locales

Et pour finir Justine et Thomas sont allĂ©s se relaxer dans le bain chaud public de l'auberge, oĂč l'on se baigne en tenu d'Adam et Ève. Alors, j'ai pas de photos, parce que je ne sais pourquoi ils n'ont pas voulu que j'en prennent. En tout cas, ils sont revenus bien relaxĂ©s.

bouchon
Bouchon, bouchon, bouchon...

Nous avons quittĂ© notre Ryokan pour se diriger vers Ibusuki, presque 5h de route avec en plus un bouchon de ~45 mins provoquĂ© par un accident. De toute façon la vitesse sur les autoroutes est limitĂ©e Ă  100 km/h par beau temps, et 80 km/h quand il pleut, mĂȘme si dans les faits, il vaut mieux rouler Ă  la vitesse des locaux, donc un peu plus de 100 km/h. Quoi qu'il en soit, les dĂ©placements sont quand mĂȘme lents de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, on y va zen.

Encore une fois cela en valait la peine, le logement est magnifique, le plus chaleureux que l'on ai eu a date. Avec une vue directe sur la baie et le volcan Sakurajima, toujours en activité. Il lance constamment de la cendre autour de lui, faisant une retombé de poussiÚre constante.

♬ Il a la guitare â™Șqui le dĂ©mange, ♫ alors ♬ il gratte un p'ti peu ♫â™Ș...

Et Thomas a retrouvé une trÚs bonne amie, donc c'était la maison qu'il nous fallait.

Pour le reste de la journée on l'a pris cool, parce qu'à un moment il faut recharger les batteries, hein?

cool
Tout va bien, tout va bien, ...

Aujourd’hui Justine nous a promenĂ© dans Ibusuki. Alors je ne suis pas sensĂ© le dire, cependant il est clair que Justine aime descendre les trottoirs en voiture. Thomas et moi sommes en confiance, tout va bien ce passer.

Bref, promenade au lac Ikeda (et non Ikea), allumage de jet d’eau pour la bonne fortune, puis pause casse-croĂ»te.

S’en ai suivi la visite de maisons de samouraĂŻs du 18 Ăšme siĂšcle. On Ă©tait dans les films de Kurosawa, rĂ©alisateur du film “les sept samouraĂŻs”!

Ça n'en fini pas

Je reste subjuguĂ© par les chants d’oiseaux. Quand on est en dehors des villes c’est trĂšs calme et ça permet vraiment d’apprĂ©cier les chants d’oiseaux. Il y en a plusieurs que je pensais ne pouvoir entendre que dans la jungle. Ça accentue beaucoup le sentiment d’exotisme.

dodo
En pleine action

LevĂ©s de bon heure, au grand malheurs de Thomas, on a pris un bateau rapide depuis Ibusuki, ~1h15 de trajet Ă  80 km/h pour rejoindre l’üle de Yakushima. On a Ă©tĂ© trĂšs captivĂ©s par le trajet. Yakushima a inspirĂ© Miyazaki pour les dĂ©cors de Nausicaa et Princesse MononokĂ©. Suite aux succĂšs de ces oeuvres, il y a maintenant un sentier qui se nome le “sentier de la princesse MononokĂ©â€.

Et on a retrouvĂ© notre temps pluvial prĂ©fĂ©rĂ©, celui avec des gouttes d’eau qui mouillent. On a fait la chasse au petit dĂ©jeunĂ© puis pris possession de notre seconde voiture de location. La premiĂšre ne rentrait pas dans les bagages, donc on l'a laissĂ© au port, on la retrouvera au retour. Et nous voila parti pour le tour de l'Ăźle.

La pluie a cessĂ© suffisamment longtemps pour profiter de la balade dans la moitiĂ© “sauvage” du tour de l'Ăźle. Sur cette section il n'y a qu'une voie pour la circulation, comme beaucoup de routes de versant escarpĂ©, on croise les autres voitures dans les rares places oĂč deux voitures peuvent se tenir cĂŽte Ă  cĂŽte. Les accotements sont minuscules, et les Ă©boulis semblent rĂ©gulier.

Il y a aussi des avertissements pour la faune locale, comme dans nos routes de campagne. La diffĂ©rence avec nos campagnes, c'est la frĂ©quence de rencontre. Chaque virage est une nouvelle opportunitĂ© pour apercevoir ce qui semble ĂȘtre des daims ou arriver nez-Ă -nez avec une bande de babouins qui s'Ă©pouillent sans pudeur. On a donc pris notre temps et profitĂ© du spectacle.

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PrĂȘt pour l'expĂ©dition

Aujourd'hui, on s’est prĂ©parer pour aller crapahuter sur le sentier de MononokĂ©. Une fois les vivres et Ă©quipements dans les sacs Ă  dos on a pris la voiture pour monter jusqu'a l'entrĂ©e du sentir. La derniĂšre partie de la route montait jusqu'au parking, dans la montagne, Ă  637 metres d'altitude. Sur la montĂ© on a fait quelques stops d'observation.

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À l'entrĂ©e du sentier, quand l'Ă©nergie Ă©tait encore au beau fix.

Une fois au parking, départ de la marche. Le sentier facile, puis le sentier plus ardu. Thomas est le plus grand de nous trois et à plusieurs reprises a esquivé des branches de justesse. Je veux pas me plaindre, mais alors pourquoi c'est moi qu'en ai pris une dans la poire. Les lois de la physiques sont mal faites je trouve.

Vont avoir ma peau ...
Mystérieux journal d'expédition retrouvé

On a gambader sur les “sentiers” plus de 4h, non-stop. Un grand merci Ă  nos jambes et genoux qui n'ont manifestĂ© leur mĂ©contentement qu'Ă  la fin.

On est ensuite redescendu en voiture Ă  une altitude plus maritime en suivant le couchĂ© du soleil oĂč une fois arrivĂ© en bas, un spectacle a couper le souffle nous attendait. La lumiĂšre tombant sur la ville portuaire semblait la mettre en feu tellement le rouge Ă©tait intense.

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Faut ĂȘtre prudent!

Aujourd’hui on a Ă©tĂ© rĂ©veillĂ© de bonne heure. Les annonces dans la rue ont commencĂ©es Ă  6h du matin avec ce qui Ă©tait clairement une sonnerie de rĂ©veil. Sur l'Ăźle il y a frĂ©quemment des annonces dans le genre crieur de rue. L'heure y est annoncĂ©e, et des informations utiles Ă  la vie locale, comme l'Ă©tat de la mer et j'imagine prĂ©venir en cas de typhon. Mais c’est quoi cette idĂ©e saugrenue de faire sonner une alarme Ă  6h du matin un samedi?

Une fois levĂ©s, on a rendu les clĂ©s du logement. Le plan pour la journĂ©e Ă©tait simplement de retourner Ă  Fukuoka. Notre bateau pour quitter Yakushima n’étant prĂ©vu qu’à 16h, on a eu le temps de se balader un peu avant de rendre la voiture, admirer quelques points de vue.

Et passer par la plage, oĂč Justine et Thomas ont pris un bain de mer pour voir la faune aquatique.

Le temps passant toujours plus vite lorsque l’on a des horaires fixes, on a mangĂ© avec un lance-pierre pour ĂȘtre Ă  l’heure au bateau. Une heure plus tard on a posĂ© le pied sur le “continent”, repris notre premiĂšre voiture de location pour rouler quatre heures jusqu’à Fukuoka.

L’üle de Yakushima m’a beaucoup plu, on serait bien restĂ©s une semaine de plus. L’üle a su rester sauvage, avec la civilisation installĂ©e majoritairement sur la cĂŽte, et quand on est dans des zones sauvages, tout est amĂ©nagĂ©, bornĂ©, pour que les visiteurs n’impactent pas la faune et la flore locales. Tout est fait pour que la nature reste immaculĂ©e.

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De retour en ville

Et oui, retour Ă  Osaka en Shinkansen, retour Ă  la civilisation. Ça sent le dĂ©but de la fin, mais il reste encore quelques jours pour profiter de la pitance locale. Des bons Katsu-don, des omelettes et puis un karaoke que l’on s’est promis de faire durant le voyage et qui toujours sur la liste.

Me voilà seul a chercher mon chemin dans le métro

Donc on a rendu la voiture, pris nos billets de train, et somnolĂ© pendant 2h comme si on n’était pas fatiguĂ©s des derniers jours. Un fois Ă  Osaka, on est directement allĂ©s faire notre check-in. Pour cette derniĂšre Ă©tape, Justine et Thomas ont un logement un peu plus au sud que prĂ©cĂ©demment Ă  Osaka, et moi aillant assez d'aventure Ă  date, j'ai repris le mĂȘme qu'a mon arrivĂ©e 2 semaines plus tĂŽt. Il me fallait faire une machine pour rĂ©gler un petit problĂšme d'odeur de chaussettes. Elles ont bien travaillĂ©es ces derniĂšres semaines et Ă  prĂ©sent leur odeur ferait vomir des mouches vertes. Donc pause sieste pendant la brassĂ©e.

Justine, Thomas et moi nous sommes retrouvĂ©s pour un Katsu-don au souper. Et quel Katsu-don! Un comme je n'en avait jamais mangĂ©. Les arĂŽmes de la soupe en accompagnement s'harmonisaient parfaitement avec les lĂ©gumes et le miso qui flottaient dans ce bain de saveurs. Le veloutĂ© du miso dansait sur la langue avec le goĂ»t de petit morceaux de bacon. Le porc a Ă©tĂ© cuit lentement Ă  basse tempĂ©rature ce qui donna Ă  sa panure une couleur jaune dorĂ©e, et un croustillant pourtant tendre. La viande cachĂ©e dessous, a su me surprendre tant elle Ă©tait fondante. Finalement le riz bien que non parfumĂ©, avait un petit quelque chose a lui qui fait que mĂȘme seul, il Ă©tait savoureux. Bref, c'Ă©tait bon quoi.

AprÚs ce festin pour compléter la soirée, direction le karaoké pour dans mon cas faire du bruit, pour Justine et Thomas changer.

LevĂ© aussi rapidement qu'un paresseux baillant sous le soleil de midi, je suis parti visitĂ© les alentours de Tennoji, un quartier d'Osaka oĂč je voulais voir le park, les temples et faire quelques emplettes. Les jeunes m'ont rejoint pour aller manger un lunch sur le pouce, avant d'aller se promener dans le quartier Shinsekai.

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Station de travail dans un café

Pendant que Justine se faisait torturer le bras, j'en ai profité pour reposer mes cannes et faire un peu de rattrapage de blog. Hier, trop exténué suite au concert karaoké, mais surtout dû à notre superbe performance sur la chanson de Ghostbuster, je n'ai pas eu la force de rapporter les faits de la journée. J'ai donc écris cela avec un café glacé et une musique de fond jazzy.

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Ça risque de pas partir aux lavages.

En se retrouvant plus tard Justine nous a exposĂ© son nouveau dessin sur peau. C'est trĂšs joli et bien fait. Thomas en a profitĂ© pour prendre rdv pour 7h du matin le lendemain afin d'en avoir un aussi, autre motif. Et oui, Ă  7h du matin il devra ĂȘtre prĂȘt et chez le dessinateur sur peau. Bon courage!

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"J'veux pas rentrer Ă  la maison!"

Puis s'en ai suivi l'heure de l'enregistrement pour leur vol du lendemain. C'est lĂ  que Thomas a perdu son sourire pour nous faire une baboune. Il ne semble pas chaud Ă  prendre le chemin du retour.

Pour remettre un sourire sur la bouche de Thomas on est allĂ© faire quelques jeux d'arcade avant d'aller manger la fameuse omelette, dont j'ai encore oubliĂ© le nom... Oki.... quelque chose ... damn... Enfin c'Ă©tait vraiment excellent! Le resto Ă©tait particulier, placĂ© avec d'autre restos sous la voie de chemin de fer, on a entendu passer des dizaines de trains sur nos tĂȘtes pendant le repas. C'est spĂ©cial. Je me demande si les gens qui travaillent dans ces restaurants finissent par ne plus faire attention aux bruits, ou si ils finissent tous maboules?

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Le dernier repas, ici et ensemble

Dur dur ce matin, suite Ă  un pti dĂ©j sur le pouce, je me suis rendormi. C’est malin! Je n’ai rejoins Justine et Thomas que vers midi car il a bien sĂ»r fallu qu'en plus je me trompe de sortie de mĂ©tro puis de direction dans un carrefour, et il flottait, comme dans un film triste d'auteur. Bref, vu l’heure qu’il Ă©tait la prioritĂ© Ă©tait de se remplir la panse. On a pas pris de chance, le restaurant de la mamie d’hier Ă©tait juste Ă  cĂŽtĂ© et nous y avions mangĂ© correctement. Rapide et efficace on a ensuite fait les Ă©tages du Don-Quijote pour trouver les bidules en tout genre Ă  rapporter en souvenir. C’est comme se plonger dans la caverne d’Alibaba. L’intĂ©rieur est immense, un bazar Ă  admirer des chambres d’ados pour leur modĂšle d’organisation, ça sent (un peu) le renfermĂ©, mais! on trouve de tout.

Finalement l’heure de se diriger vers la gare, pour rĂ©cupĂ©ration des bagages et prendre la direction de l'aĂ©roport et les voilĂ  partis pour de longues heures d’avion. J'en connait qui vont faire des gros dodos, c’est certain. J’y pense mais j’espĂšre que Justine arrivera Ă  complĂ©ter sa quĂȘte qui est de rapporter un parapluie japonais avant qu’il ne disparaisse de ses mains. QuĂȘte apparemment assez dure, en espĂ©rant que la troisiĂšme fois soit la bonne đŸ€ž.

Pour pas changer de mes bonnes habitudes, je me suis installĂ© dans un cafĂ© pour bloguer. Pas trĂšs original, mais j’avais vraiment besoin de reposer mes pieds. À croire que mes arpions avaient pris connaissance que leurs tortionnaires Ă©taient partis et relĂąchaient toutes leur haine d'un seul coup. J'avais planifiĂ© un Facetime avec Brigitte, Perrine et Hugo pour que l'on joue avec les Gacha ensemble vers 20h, donc 7h du mat Ă  MontrĂ©al, pendant la prĂ©paration de leur journĂ©e d'Ă©cole. C'Ă©tait gĂ©nial, on s'est bien amusĂ©s, mais maintenant va falloir ĂȘtre patient pour savoir ce qu'il y a dedans. Car le principe est que l'on choisi une machine Gacha pour la collection de 4 a 6 figurines qu'elle propose, et moyennant quelques piĂšces, la boule qui en sort contient au hazard une de ces figurines mais on ne sait laquelle que lorsque l'on ouvre la boule.

RĂ©sultat des boules, Ă  l'arrivĂ© 😄 Ă  MontrĂ©al