🇯🇵 九州 (Kyūshū)

Carnet de voyage

”...

Aucune contrainte d'heure ou de rendez-vous, c'est mon estomac qui m'a botté le derrière pour me lever. Les aiguilles de mon horloge interne avaient dépassé midi; en continuant de tourner elles embarquaient mes boyaux dans leurs rondes. Il fallait que je fasse quelque chose, et vite, avant que cela ne tourne en double noeud.

Ma seule piste était la galerie piétonne proche de la station. En moins de temps qu'il n'en faut à une bouteille de soda pour se vider sur le sol, j'étais sur place. L'atmosphere était lourde, humide, chaude et remplie d'odeurs de restaurants qui finissaient leur service de midi. Damn, j'arrivais trop tard pour en attraper un sur le vif. Ils avaient tous déjà leurs “mets faits”.

J'ai dû réviser mon plan car je n'arriverais pas à ma faim comme ça. Sans y réfléchir plus de 10 mins avec l'aide de mon acolyte Google, j'ai pris le premier train qui s'en venait, la destination n'aillant que peu d'importance, tant qu'il y avait une infime possibilité de mettre mes baguettes sur le butin. Mes borborygmes se faisaient entendre de plus en plus, il me fallait faire vite.

Descendu du train, je remerciai mon instinct de survie: il ne m'avait pas fait défaut, car j'étais en plein centre de Tennoji. Et là, tout autour de moi... des restaurants! Leur nombre était innombrable. Tous pointaient leur enseigne dans ma direction. J'étais fait comme un consommateur. Le temps s'est figé, tout est resté en suspens pendant une très longue fraction de seconde.

Une fois encore il me fallait réagir plus vite qu'un gastéropode sous adrénaline.

Avec l'instinct du gourmand qui a besoin de manger avant de déguster, j'ai esquivé les premières enseignes sans trop de difficultés. C'était des amateurs. Pourtant les suivantes étaient plus coriaces. Elles s'y connaissaient. Je me suis fait surprendre par leur menus à l'extérieur, me faisant perdre un temps précieux. Tant bien que mal, je me suis débarrassé d'eux, un par un, à grands coups d'argument “Y'a pas ce que je veux!”. C'est simple mais efficace comme technique. Les bons vieux trucs sont toujours les meilleurs.

En quelques minutes, il n'en restait plus qu'un qui se tenait devant moi, le 'boss'. “Celui là, je vais me le faire!” dis-je, en salivant de toute ma rage. On se regardait, l'un en face de l'autre. Et j'ai fait le premier pas vers la console de commande. Mes efforts déployés précédemment se faisaient ressentir, je cherchais, je cherchais à me perdre dans le menu. Damn, il était bon. Il savait ce qu'il faisait.

Heureusement, l'arrivée inattendue de la touche “English” me fit reprendre espoir. J'ai tout de suite su ce qu'il me fallait faire, ce qui allait convenir pour fermer le gouffre béant à l'origine de mes gargouillis. Ayant le point faible de mon adversaire bien en face de moi, j'ai dégainé mon portefeuille et fait ce qu'il fallait, commander.

J'en étais pas fier mais il n'y avait qu'un moyen d'arriver à ma faim, et bien que cela m'ait rempli de honte, je l'ai fait. J'ai fait ce qui je le savais me hanterait jusqu'au jour de mon départ, demain.

Mon but atteint, je n'en revenais pas, j'allais manger. Il ne me restait qu'a m'assoir, reprendre mes forces et attendre. Un spectateur de ma lute acharnée s'est alors avancé vers moi. Il m'a apporté une offrante, j'imagine faisant référence à mon interaction avec la console. Il a du deviné que j'avais faim.

J'ai mangé mon Katsu-don... le troisième en 3 jours. J'ai honte.

...”

Puis je suis rentré et ai préparé mes bagages.

Un escalier comme Hugo aimerait, avec un palier au milieu

Justine et Thomas sont bien rentrés et c'est a moi de prendre mes deux avions. Je suis a l'aéroport, encore ~1h30 d'attente pour l'embarquement. Donc je blogue.

airport
Faute de blaguer, je blogue

Ils sont rigolos mes vols. En regardant les heures de décollage, je devrais prendre mon second vol en premier. Et à 19h, je serais dans les deux vols en même temps. Un casse tête pour les neurones. 🧠

Pour revenir au voyage, beaucoup d'évènements et anecdotes n'ont pas été reportés dans ce blog, sinon il aurai fallu que j'y consacre plus de temps que souhaité. Ceux-ci seront à transmettre verbalement, il en faut bien, sinon on aurait plus rien à raconter à notre retour 😛.

Voici quelques sujets si vous voulez lancer la discussion: – Les locations de voitures – Les changement de plans dernière minute – Les disparitions de parapluies – Les AirBnB – Les kilometres à pinces – Les quartiers des grandes villes – Les quartiers des villes plus petites – L'ambience sur Fukushima – Les 35 jours par mois sur Fukushima – Les différents types de temple et croyance – L'exploration de building fantôme sur l'île abandonnée – Les chaussettes qui puent (oui, oui, les miennes) – Les rhumes de Thomas et Justine – ... J'arrête là, la liste est longue. 😅

Pour finir, mais pour moi c'est important, un géant MERCI à Justine et Thomas qui m'ont invité à partager leur voyage. Justine a pris beaucoup de temps pour planifier les étapes et les locations à la perfection. Pour preuve, tout c'est passé impeccablement. Thomas, qui a passé son temps à traduire tout et n'importe quoi qu'on lui demandait. Justine et moi l'avons poussé hors de sa zone de confort plus d'une fois, et Thomas a relevé tous les défis. Y compris celui d'appeler et achaler plusieurs fois la même personne au téléphone pour avoir des informations sur le ferry. Mais surtout ils ont réussi à me supporter. Ça doit pas être facile tous les jours quand il y a quelqu'un à coté qui tourne tout et n'importe quoi en blague pas drôle. Ça doit être lourd, moi j'aurais du mal.

Finalement merci d'avoir lu, sinon je n'aurais pas pris la peine de continuer à raconter au jour le jour.

Voilà, l'embarquement va bientôt commencer.

bye-bye
Bye bye

Bises a tous ! 😘

終わり! (fin)